Problème: Le Bangladesh n'est doté d'aucun système national pour enregistrer les décès et déterminer leurs causes. Les responsables politiques ne disposent donc pas de données fiables et complètes pouvant servir de base à la prise de décisions en matière de santé publique.
Approche: En 2016, le gouvernement du Bangladesh a mis en place un projet pilote destiné à renforcer le système des registres et des statistiques de l'état civil et à obtenir des données sur les causes de décès dans l'upazila de Kaliganj. Des agents sanitaires de proximité ont appris à notifier les naissances et les décès à l'officier de l'état civil, et à réaliser des autopsies verbales auprès des membres de la famille d'une personne décédée. Des experts internationaux de la certification des causes de décès et du codage ont appris à des formateurs principaux à remplir le certificat médical international indiquant la cause du décès. Ces formateurs ont ensuite formé des médecins et des codeurs.
Environnement local: L'upazila de Kaliganj compte quelque 304 600 habitants et enregistre environ 5600 naissances et 1550 décès par an. Des aides-soignants et des auxiliaires en matière de protection de la famille effectuent des visites à domicile régulières pour suivre certains résultats cliniques.
Changements significatifs: À la suite du lancement du projet en 2016, le nombre de naissances enregistrées en 45 jours est passé de 873 à 4630 en 2018. Le nombre de décès enregistrés en 45 jours est passé de 458 à 1404. Au cours de cette période, les aides-soignants ont réalisé 7837 autopsies verbales. Entre janvier 2017 et décembre 2018, 105 formateurs principaux et plus de 7000 médecins ont appris à remplir le certificat médical international indiquant la cause du décès, et ils ont rempli plus de 12 000 certificats.
Leçons tirées: La formation d'agents sanitaires de proximité, de médecins et de codeurs s'est révélée efficace pour améliorer l'enregistrement des décès et accroître la disponibilité de données sur les causes de décès.
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