L’Europe connaît une augmentation du nombre de femmes qui rejoignent ou sympathisent avec l’organisation terroriste État islamique. Ces femmes, souvent considérées comme des victimes et des agents passifs, représentent pourtant une menace qu’il ne faudrait pas sous-estimer. Des mesures efficaces de lutte antiterroriste sont indispensables, en particulier maintenant que le « califat » autoproclamé est sur le déclin et que beaucoup de femmes parties pour le djihad cherchent à revenir. Des programmes de sortie de la radicalisation destinés à déradicaliser, désengager, réintégrer ou réhabiliter font souvent partie d’un programme plus vaste de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. On sait peu de choses sur l’efficacité de ces programmes de sortie, en particulier pour ce qui concerne l’extrémisme violent des femmes. À partir de l’exemple des programmes municipaux de sortie de la radicalisation mis en place aux Pays-Bas, nous cherchons dans cet article à déterminer comment l’évaluation réaliste peut être utilisée pour mesurer leur efficacité.
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