Malgré les progrès scientifiques, le monde est aujourd’hui encore confronté à de grandes menaces biologiques. Outre les épidémies causées dans des conditions naturelles par des agents pathogènes issus de la faune sauvage, il faut mentionner également celles qui peuvent résulter d’accidents lors de la manipulation de certains germes très dangereux stockés dans les laboratoires de recherche, d’une part, ou de l’utilisation de ces germes par certains pays comme armes biologiques dans les guerres ou par des groupes criminels dans le bioterrorisme, d’autre part. Face à ces menaces, les pays en développement sont généralement plus vulnérables que les pays développés en raison du manque de résilience de leurs systèmes de santé animale, du niveau avancé de dégradation de leur environnement, de leur fragilité socio-économique et de leur instabilité politique. La survenue de maladies émergentes et ré-émergentes (grippe aviaire, maladie d’Ébola) a suscité au cours des dernières années un grand émoi dans le monde et montré combien il est important pour les pays de renforcer l’organisation de leurs Services vétérinaires. Parmi les pays en développement, la République d’Haïti présente une grande vulnérabilité biophysique. Elle a connu au fil du temps un grand nombre de séismes, cyclones, inondations, épisodes de sécheresse et épidémies qui ont encore plus fragilisé ce pays déjà peu pourvu en ressources financières. Toutefois, Haïti essaie de faire face aux menaces biologiques en modernisant ses Services vétérinaires et en appliquant les normes sanitaires et lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour la mise en place de systèmes résilients de santé animale.
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