CONTEXTE: Nous avons récemment étudié les taux d'attrition dans les programmes de chirurgie générale canadiens; toutefois, on ne dispose pas de données pour déterminer si les résidents inscrits dans d'autres programmes de chirurgie ont les mêmes intentions que leurs collègues de chirurgie générale. Nous avons voulu savoir combien de résidents des disciplines chirurgicales au Canada envisagent de quitter leur programme et pourquoi.
MÉTHODES: Tous les résidents de 9 disciplines chirurgicales au Canada ont passé un sondage anonyme. La portée de la corrélation a été déterminée à l'aide du test χ2 de Pearson. Le site Web du Répertoire canadien sur l'éducation post-MD (RCEP) a été utilisé pour calculer le taux de réponse.
RÉSULTATS: Nous avons reçu 523 réponses (taux de réponse de 27,6 %). Parmi les répondants, 140 (26,8 %) envisageaient « peut-être » ou « sérieusement » de quitter leur programme. Les résidents qui souhaitaient suivre une formation de surspécialité et ceux qui aspiraient à une carrière universitaire étaient notablement moins susceptibles d'envisager un changement de programme (p = 0,003 et p = 0,005, respectivement). Les problèmes de conciliation travail-famille et la crainte du chômage ou du sous-emploi ont été les principales raisons invoquées par les résidents pour changer de spécialité (55,5 % et 40,8 %, respectivement), même si les raisons citées n'étaient pas sensiblement différentes selon que les répondants envisageaient ou non un tel changement (p = 0,64). Les résidents qui envisageaient un changement de programme étaient notablement moins susceptibles d'apprécier leur travail et plus susceptibles d'invoquer le considérable investissement de temps déjà consenti comme raison pour ne pas changer de programme (p < 0,001).
CONCLUSION: Plus du quart de résidents des programmes de formation en chirurgie au Canada souhaitent abandonner leur carrière en chirurgie, principalement en raison des problèmes de conciliation travail-famille et des perspectives d'emploi limitées. Des efforts pour renseigner les candidats sur ce que représente réellement la vie de chirurgien et pour optimiser les perspectives d'emploi pourraient améliorer les taux d'achèvement des programmes.
|