PubMed-fre:26478582
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{"target":"https://pubannotation.org/docs/sourcedb/PubMed-fre/sourceid/26478582","sourcedb":"PubMed-fre","sourceid":"26478582","source_url":"https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26478582","text":"CONTEXTE: La publication récente sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les patients externes atteints de fibrillation auriculaire permet de mieux comprendre les avantages et les risques des nouveaux anticoagulants oraux directs. Cependant, il est nécessaire de faire de plus amples études sur l’utilisation de ces agents en situation réelle chez les patients hospitalisés.\nOBJECTIFS: Déterminer les habitudes de prescription de dabigatran dans trois hôpitaux canadiens, particulièrement en ce qui a trait au respect des restrictions de prescription en vigueur dans les hôpitaux qui limitent le dabigatran aux patients souffrants de fibrillation auriculaire non valvulaire et présentant une clairance de la créatinine supérieure à 30 mL/min (principal paramètre d’évaluation) et à l’évaluation de la prescription en fonction de l’âge du patient, de la prescription de médicaments avec des contre-indications précises ou un potentiel d’interactions médicamenteuses lorsqu’ils sont administrés en concomitance avec du dabigatran et de l’emploi d’outils de stratification du risque (paramètres d’évaluation secondaires).\nMÉTHODES: Une analyse rétrospective des dossiers médicaux des patients à qui on avait prescrit du dabigatran entre août et octobre 2011 a été menée dans trois centres hospitaliers de Toronto en Ontario. Des statistiques descriptives ont été employées pour tous les paramètres analysés.\nRÉSULTATS: Dans l’ensemble, on a prescrit du dabigatran à 69 patients hospitalisés. Parmi eux, 16 (23 %) n’en avaient jamais reçu (traitement amorcé pendant l’hospitalisation) et 53 (77 %) en avaient déjà reçu (dabigatran prescrit avant l’hospitalisation). Cinquante-huit patients (84 %; 14 n’en ayant jamais reçu et 44 en ayant déjà reçu) ont reçu du dabigatran selon les restrictions de prescription en vigueur dans les hôpitaux. Pour les 11 patients restants, le traitement par dabigatran ne répondait pas aux restrictions d’utilisation pour cause de valvulopathie ou de présence d’une prothèse valvulaire (10 patients [14 % de l’échantillon total]) ou d’insuffisance rénale (1 patient [1 %]). Au sein du groupe de patients pour lesquels les restrictions d’utilisation ont été respectées, l’amiodarone et l’acide acétylsalicylique étaient les médicaments les plus souvent coprescrits (respectivement, 17 patients [29 %] et 14 patients [24 %]). Le risque d’AVC et d’hémorragie n’était consigné respectivement que pour 27 patients (47 %) et 10 patients (17 %).\nCONCLUSION: Dans les hôpitaux de l’étude, le dabigatran était habituellement prescrit de façon appropriée pour l’indication de fibrillation auriculaire non valvulaire chez des patients ne présentant pas d’insuffisance rénale. Cependant, il est justifié de tenir davantage compte des antécédents cardiaques (notamment les valvulopathies et la présence de prothèses valvulaire), des interactions médicamenteuses ainsi que de la consignation des risques et des avantages. Ces données mettent en relief l’importance et la possibilité de la participation du pharmacien à l’évaluation et à la sélection des patients ayant des indications pour un traitement par anticoagulant ainsi que de son analyse de ces cas, particulièrement lorsque les médicaments sont nouveaux sur le marché.","tracks":[]}