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Objectif: La compréhension des attentes des patientes est prédictive de meilleurs résultats cliniques après une reconstruction mammaire. Jusqu’à présent, aucune étude n’a porté sur la manière dont les attentes des patientes à l’égard de la reconstruction mammaire et de la qualité de vie liée à la santé avant l’opération varient dans le temps à compter du diagnostic de cancer du sein. Méthodologie: Les femmes qui ont consulté le cabinet d’un seul chirurgien en vue d’une reconstruction mammaire sur une période de 13 mois ont participé à la présente étude transversale. Les patientes ont été invitées à remplir de manière prospective les modules BREAST-Q sur les attentes préopératoires et la reconstruction. Les chercheurs ont ensuite procédé à un examen rétrospectif des dossiers des patients admissibles, puis ont colligé des données sur la démographie des patients, les facteurs liés au cancer et les morbidités associées. Ils ont transformé les scores BREAST-Q à l’aide du modèle de Rasch équivalent. Ils ont construit des modèles de régression linéaire multivariés pour évaluer l’association entre les scores BREAST-Q et la période écoulée depuis le diagnostic de cancer. Résultats: Soixante-cinq patientes respectaient les critères d’inclusion. Elles se caractérisaient par un âge moyen de 53 ± 11 ans (34 à 79 ans) et un indice de masse corporelle moyen de 28 ± 6 (19 à 49). La plupart des patientes ont été traitées par mastectomie (58 %) ou lumpectomie (23 %). Au moment de l’analyse rétrospective des dossiers, 29 (43 %) avaient subi une reconstruction, dont la plupart avaient été retardées (59 %). La latence moyenne entre le diagnostic de cancer et la reconstruction était de 685 ± 867 jours (plage de 28 à 3 322 jours). La latence entre le diagnostic de cancer et la reconstruction s’associait à une plus grande anticipation de la douleur (β=0,5; ÉT=0,005; intervalle de confiance [IC] à 95 % de 0,003 à 0,027; P<0,05) et à des anticipations plus basses envers la convalescence (β = -0,5; ÉT = 0,004; IC à 95 % de -0,021 à -0,001; P<0,05) après la reconstruction mammaire. La latence entre le diagnostic de cancer et la reconstruction était liée à une augmentation du bien-être psychosocial préopératoire (β = 0,578; ÉT = 0,009; IC à 95 % de 0,002 à 0,046; P<0,05). Conclusion: Le report de la reconstruction mammaire peut avoir un effet négatif sur l’anticipation des patientes à l’égard de la douleur préopératoire et de la convalescence. Des interventions pédagogiques pour comprendre et gérer les attentes des patientes pendant la période préopératoire peuvent améliorer la qualité de vie liée à la santé et les résultats cliniques des patientes après la chirurgie initiale d’un cancer du sein.

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