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Objectif : Passer en revue les aspects cliniques du syndrome d’hyperstimulation ovarienne et fournir des recommandations quant à sa prévention. Options : La mise en œuvre de mesures de prévention, la constatation précoce de la présence de ce syndrome et l’offre sans délai et systématique de soins de soutien nous aideront à éviter l’obtention de piètres issues. Issues : Établir des lignes directrices permettant d’orienter la prévention du syndrome d’hyperstimulation ovarienne, la constatation précoce de la présence du syndrome lorsque ce dernier se manifeste et l’offre de mesures de soutien appropriées dans le bon contexte. Résultats : La littérature publiée a été récupérée par l’intermédiaire de recherches menées dans Medline, Embase et The Cochrane Library entre 2011 et 2013 au moyen d’un vocabulaire contrôlé (« ovarian hyperstimulation syndrome », « agonist IVF », « antagonist IVF », « metformin », « HCG », « gonadotropin », « coasting », « freeze all », « agonist trigger », « progesterone ») et de mots clés (« ovarian hyperstimulation syndrome », « ovarian stimulation », « gonadotropin », « human chorionic gonadotropin », « prevention ») appropriés. Les résultats ont été restreints aux analyses systématiques, aux études observationnelles et aux essais comparatifs randomisés / essais cliniques comparatifs publiés en anglais. Aucune restriction n’a été imposée en matière de date. Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et ont été intégrées à la directive clinique jusqu’en février 2013. La littérature grise (non publiée) a été identifiée par l’intermédiaire de recherches menées dans les sites Web d’organismes s’intéressant à l’évaluation des technologies dans le domaine de la santé et d’organismes connexes, dans des collections de directives cliniques, dans des registres d’essais cliniques et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et internationales. Valeurs : La qualité des résultats est évaluée au moyen des critères décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Tableau). Déclarations sommaires 1. La formulation particulière d’hormone folliculostimulante qui est utilisée aux fins de la stimulation ovarienne n’affecte pas l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (I) 2. La pratique du « coasting » pourrait atténuer l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne grave. (III) 3. Le maintien de la pratique du « coasting » pendant plus de trois jours entraîne la baisse des taux de grossesse de la fécondation in vitro. (II-2) 4. L’utilisation d’hormone lutéinisante ou de gonadotrophine chorionique humaine aux fins de la maturation finale des ovocytes n’influence pas l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (I) 5. Aucune donnée probante publiée n’indique clairement que le fait d’abaisser la dose de gonadotrophine chorionique humaine entraîne une atténuation du taux de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (III) 6. Le cabergoline, administrée à partir du jour du déclenchement au moyen de gonadotrophine chorionique humaine, atténue l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne chez les patientes exposées à des risques élevés et ne semble pas entraîner une baisse des taux de fécondation in vitro. (II-2) 7. Le fait d’éviter la grossesse en procédant à la congélation de tous les embryons permet de prévenir la manifestation d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne grave et prolongé chez les patientes exposées à des risques élevés. (II-2) 8. Lorsque les embryons sont congelés par vitrification aux fins d’un transfert à une date ultérieure, l’utilisation d’agonistes de la gonadolibérine (dans le cadre de protocoles faisant appel à des antagonistes de la gonadolibérine) pour la maturation finale des ovocytes n’affecte pas les taux de grossesse. (II-2) Recommandations 1. L’ajout d’un traitement à la metformine devrait être envisagé chez les patientes présentant le syndrome des ovaires polykystiques qui ont recours à la fécondation in vitro, puisqu’il pourrait mener à une baisse de l’incidence du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (I-A) 2. La posologie de gonadotrophines devrait être rigoureusement personnalisée, en tenant compte de l’âge de la patiente, de sa masse corporelle, de sa numération des follicules antraux et de sa réaction précédente aux gonadotrophines. (II-3B) 3. L’annulation du cycle avant l’administration de gonadotrophine chorionique humaine constitue une stratégie permettant de prévenir efficacement le syndrome d’hyperstimulation ovarienne; toutefois, le fardeau affectif et financier qu’une telle pratique impose aux patientes devrait être pris en considération au préalable. (III-C) 4. L’utilisation de protocoles de stimulation au moyen d’un antagoniste de la gonadolibérine est recommandée chez les patientes exposées à des risques élevés de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. Chez les patientes qui font l’objet de protocoles aux antagonistes de la gonadolibérine et qui réagissent de façon très robuste à la stimulation ovarienne, le risque de syndrome d’hyperstimulation ovarienne grave peut être atténué en utilisant un agoniste de la gonadolibérine à titre de substitut à la gonatrophine chorionique humaine pour le déclenchement de la maturation finale des ovocytes. (I-B) 5. Pour ce qui est des donatrices d’ovocytes et dans le cadre des cycles de préservation de la fertilité, la mise en œuvre d’un protocole qui fait appel à un antagoniste de la gonadolibérine (et à un agoniste de la gonadolibérine pour le déclenchement de la maturation finale des ovocytes) est recommandée. (III-C) 6. L’utilisation d’albumine ou d’autres succédanés du plasma au moment de la récupération d’ovules n’est pas recommandée aux fins de la prévention du syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (I-E) 7. Le transfert sélectif d’un seul embryon est recommandé aux patientes qui sont exposées à un risque élevé de syndrome d’hyperstimulation ovarienne. (III-C) 8. Pour assurer le soutien de la phase lutéale, l’utilisation de progestérone devrait être préférée à celle de gonadotrophine chorionique humaine. (I-A) 9. La tenue d’une culdocentèse en clinique externe devrait être envisagée pour la prévention de l’évolution de la maladie, en présence d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne grave. (II-2B).

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