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PubMed-fre:25184985 JSONTXT

Objectif : Analyser le risque d’infection in utero attribuable aux interventions effractives prénatales chez les femmes qui présentent des infections par le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et/ou le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Issues : Morbidité et mortalité foetales et néonatales. Résultats : La littérature publiée a été récupérée par l’intermédiaire de recherches menées dans Medline, CINAHL et The Cochrane Library au moyen d’un vocabulaire contrôlé (p. ex. « amniocentesis », « chorionic villus sampling », « cordocentesis », « fetal and neonatal infection ») et de mots clés (p. ex. « hepatitis B », « hepatitis C », « HIV ») appropriés. Les résultats ont été restreints aux analyses systématiques, aux essais comparatifs randomisés / essais cliniques comparatifs et aux études observationnelles publiés en anglais ou en français entre 2002 et 2012 (les études publiées entre 1966 et 2002 ont déjà fait l’objet d’une analyse dans le cadre de la directive clinique n° 123). Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et intégrées à la directive clinique jusqu’en février 2014. La littérature grise (non publiée) a été identifiée par l’intermédiaire de recherches menées dans les sites Web d’organismes s’intéressant à l’évaluation des technologies dans le domaine de la santé et d’organismes connexes, dans des collections de directives cliniques, dans des registres d’essais cliniques et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et internationales. Valeurs : La qualité des résultats est évaluée au moyen des critères décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Tableau). Recommandations 1. Pour l’évaluation du risque prénatal chez les femmes infectées par le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et/ou le virus de l’immunodéficience humaine, il est recommandé d’utiliser des méthodes non effractives qui font appel à des tests comptant une sensibilité élevée et un faible taux de faux positif (comme le dépistage sérique combiné [ou non] à la mesure de la clarté nucale, l’échographie anatomique et le dépistage prénatal moléculaire non effractif). (III-B) 2. Dans le cas des femmes infectées par le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et/ou le virus de l’immunodéficience humaine qui doivent subir une amniocentèse, aucun effort ne devrait être ménagé pour faire en sorte d’éviter d’insérer l’aiguille au travers du placenta ou très près de ce dernier. (II-2B) 3. Nous ne disposons que de peu de données au sujet des autres interventions effractives prénatales diagnostiques et thérapeutiques; nous devrions donc procéder à l’analyse des risques et des avantages de telles interventions avant de les utiliser. (III-C) 4. Le taux d’infection néonatale par le virus de l’hépatite B qui est attribuable à l’amniocentèse peut atteindre jusqu’à 1,4 % chez les nouveau-nés issus de mères séropositives pour l’antigène de surface de l’hépatite B. Toutefois, le taux d’infection néonatale attribuable à l’amniocentèse chez les nouveau-nés issus de mères séropositives pour l’antigène e de l’hépatite B pourrait atteindre pas moins de 16 %. Bien que l’on n’ait constaté aucune différence significative sur le plan statistique en matière de taux d’infection entre les nouveau-nés exposés à l’amniocentèse et ceux qui ne l’ont pas été, au sein de ces deux populations maternelles, le fait de connaître l’état sérologique de la mère quant à l’antigène e de l’hépatite B pourrait se révéler utile au moment de lui offrir des renseignements au sujet des risques associés à l’amniocentèse. (II-2A) 5. Chez les femmes infectées par le virus de l’hépatite C, la tenue d’une amniocentèse ne semble pas entraîner une hausse significative du risque de transmission verticale; quoi qu’il en soit, les femmes devraient être avisées que très peu d’études se sont adéquatement penchées sur une telle possibilité. (II-2C) La tenue d’autres recherches à ce sujet est recommandée. (III-L) 6. Chez les femmes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine qui font l’objet d’un traitement antirétroviral combiné, l’amniocentèse ne semble pas entraîner une hausse significative du risque de transmission verticale, particulièrement lorsque la charge virale est indétectable; quoi qu’il en soit, les femmes devraient être avisées que nous ne disposons que de peu de données sur le sujet. (II-2B) 7. Chez les femmes qui ne font pas l’objet d’un traitement antirétroviral combiné, la tenue d’une amniocentèse entraîne la hausse du risque de transmission verticale. Dans la mesure du possible, l’administration d’un traitement antirétroviral combiné devrait être entamée et la tenue de l’amniocentèse devrait être différée jusqu’à ce que la charge virale devienne indétectable. Les autres aspects de la prise en charge devraient être personnalisés en consultation avec des spécialistes en maladies infectieuses et des obstétriciens. (III-B).

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