Afin de mieux estimer le risque infectieux COVID-19, la SFAR [8] a édité des recommandations concernant le dépistage systématique pré-opératoire le 29/04/2020 et l’HCSP a défini des personnes à risque de formes graves de COVID-19, comme les patients de plus de 70 ans, atteints de cancers et obèses [9]. Il est désormais recommandé de rechercher des symptômes compatibles d’infection à SARS-CoV-2 à l’aide d’un questionnaire standardisé au moment de l’admission et 48-72 h avant l’intervention par appel téléphonique. Une PCR par frottis naso- pharyngée est réalisée 24 à 48 h avant la chirurgie. En cas de PCR négative chez un patient asymptomatique, l’intervention est maintenue. En cas de PCR positive et/ou de tableau clinique évocateur, l’intervention est reportée d’au moins 14 jours chez les patients immunocompétents et d’au moins 24 jours chez les patients immunodéprimés à compter de la disparition des symptômes. Il faut cependant rester vigilant concernant la fiabilité de la PCR par frottis naso- pharyngé, qui présente une faible sensibilité, avec un taux de faux négatifs estimé à 37 % [10]. En cas de doute ou de facteurs de risque, un scanner thoracique pourra également être réalisé. Les tests sanguins reposant sur la sérologie et la recherche d’anticorps sont actuellement à la phase d’étude et ne peuvent donc pas à ce jour être positionnés dans l’algorithme diagnostique. Même si un dépistage systématique pré-opératoire est légitime, il faut garder à l’esprit que ses modalités sont encore à définir et risquent de se modifier dans le temps selon l’évolution de nos connaissances du virus et des performances des différents tests de dépistage.